SESSION DE FORMATION SUR L’ENCYCLIQUE DU PAPE FRANÇOIS, LAUDATO SI

INTRODUCTION

Du 21 au 22 juin 2017 s’est tenue une session de formation sur l’encyclique LaudatoSì. Chaque paroisse était représentée par les prêtres, un catéchiste formé, un directeur d’une école sous convention catholique, une religieuse chargée de la catéchèse.

 L’objectif de la session était de sensibiliser les chrétiens du diocèse de Rutana pour qu’ils puissent prendre conscience de leur rôle dans la protection de l’environnement dans la ligne de l’encyclique LaudatoSì.

 L’ouverture de la Session a été faite par Mgr Léonidas NTAKARUTIMANA, vicaire général du Diocèse de Rutana. Il a indiqué les grandes lignes de l’encyclique LaudatoSì, composé de six chapitres.

Quatre formateurs avaient été désignés pour la session. Il s’agit de Mgr Léonidas NTAKARUTIMANA, M. l’Abbé Jean Berchmans MANIRAMBONA, M. l’Abbé Juvénal IYAMUREMYE, et de M. l’Ambassadeur Albert MBONERANE, expert en eau et environnement.

PREMIER EXPOSE

Les trois premiers formateurs se sont occupés de la synthèse de l’Encyclique. Et l’expert en environnement a exposé sur la protection de l’environnement avec comme thème : « La terre crie au secours ». Le premier exposé, présenté par Abbé Jean Berchmans MANIRAMBONA, s’étendait sur les deux premiers chapitres à savoir : Ce qui se passe dans notre maison commune etL’Evangile de la création. Dans ces deux chapitres, le pape aide le lecteur à constater que les actions actuelles de l’homme imposent à la terre des changements rapides qui devraient préoccuper tous et chacun. Et le constat es que ces changements ne sont pas nécessairement orientés vers le bien commun, ni vers le développement humain durable et intégral.

C’est ainsi que le pape revient sur les questions qui devraient susciter notre inquiétude: Pollution et changement climatique, La question de l’eau, La perte de biodiversité, Détérioration de la qualité de la vie humaineet la dégradation sociale, Inégalité planétaire, La faiblesse de réaction et diversité d’opinions. La culture du déchet a fait que la terre devienne un dépotoir. Cela conduit au fait que dans cette maison commune, le danger dû à la pollution et au changement climatique soit très imminent. La question de l’eau et la perte de la biodiversité sont un danger qui affecte en premier lieu les pauvres qui manque de moyen pour s’acheter les produits non pollués.

Pour pallier au problème, il faut tout faire pour protéger l’écologie surtout en regardant tout le créé à la lumière de la foi. Certains se trompent en voulant prendre la place de Dieu en refusant de se reconnaître comme des créatures limitées. Ce qui a fait dénaturer la mission de “soumettre” la terre (Gn1, 28), de “la cultiver et la garder” (Gn2, 15). Chaque créature possède sa bonté et sa perfection propre…, les différentes créatures voulues en leur être propre, reflètent chacune à sa façon, un rayon de la sagesse et de la bonté infinie de Dieu. C’est pour cela que l’homme doit respecter la bonté propre de chaque créature pour éviter un usage désordonné des choses. Le Pape s’étonne de l’incohérence inquiétante qui se manifeste dans le monde moderne où l’homme s’acharne dans la prise des mesures adéquates en faveur de l’environnement au détriment de l’homme. Jésus notre frère nous insiste sur l’harmonie entre toutes les créatures.

DEUXIEME EXPOSE

Le deuxième exposé a été celui de Mgr Léonidas NTAKARUTIMANA, Vicaire Général du Diocèse de Rutana. Il a entretenu l’audience sur les deux chapitres qui suivent: La racine humaine de la crise écologique etUne écologie intégrale. Dans ces deux chapitres, le Pape constate que les avancées de la science et de la technologie sont encourageantes. Mais il ne faut pas seulement la technologie, il faut aussi les œuvres de sagesse.

Car le pouvoir qu’a l’homme sur le créé, quand il est mal utilisé, peut se révéler comme un danger grave pour l’ensemble de la création. On a tendance à croire que tout accroissement de puissance et en soi progrès, un degré plus haut de sécurité, de bien-être, d’utilité, de force vitale, de plénitude des valeurs.Au cours des siècles, le développement économique ne s’est pas accompagné d’un développement intégral de l’homme et de tout l’homme.

De ce fait, l’homme n’est plus autonome, il perd le contrôle de son pouvoir et se détruit lui-même. Selon le Saint Père, la terre a été créée avec le pouvoir de satisfaire aux besoins de toutes les créatures. Paradoxalement, l’homme veut accoucher à la terre ce qu’elle n’a pas surtout à cause de son consumérisme excessif, mais aussi, il y a la prétention de l’homme de se considérer comme le centre de tout. Il se croit être le seul être créé sur cette terre.

TROISIEME EXPOSE

Le troisième exposé a été celui de M. l’Abbé Juvénal IYAMUREMYE. Il s’étend sur les deux derniers chapitres. Dans son exposé il est parti de cet énoncé : un crime contre la terre est un crime contre nous et c’est un péché. Les facteurs qui en sont la cause sont l’oublie de l’Evangile de la création et celui du manque de la responsabilité de la part de l’homme.

Le Pape veut que l’homme s’arrête pour se ressaisir un peu, pour réfléchir, pour s’évaluer, car celui qui a peur de s’arrêter, il a peur de s’évaluer et enfin de compte, il a peur de se connaître.

Le Pape insiste sur les deux principes de la morale : la subsidiarité et la solidarité pour montrer que personne n’est exclu dans le combat pour la sauvegarde de l’écologie. La sauvegarde de la maison commune doit être une préoccupation planétaire. Le Saint Père regrette la lenteur de la politique et l’entreprise qui ralentissent l’action des sociétés civiles dans leur effort de trouver des solutions pour la défense de l’environnement.

Il demande une articulation sereine entre la politique et l’économie. Parce que quelques fois, nous disons que nous sommes libres, mais il y a une dictature sournoise du consumérisme qui se cache derrière une multiplicité de besoins qui n’existaient pas pour autant. Pour faire face à ce danger, le Pape invite les familles à une éducation à la protection de l’environnement de leurs enfants dès leur jeune âge. La première journée a été clôturée par des questions de carrefour qui ont été étudiées en groupes et la mise en commun des réponses fournies.

La journée du 22 juin 2017 a été destinée à l’expert en eau et environnement, M. l’Ambassadeur Albert MBONERANE. Partant de Gn 2, 15 et du Ps 8, il a d’abord faire comprendre que la terre est un don de Dieu à l’homme. Celui-ci doit le protéger, le garder et l’entretenir. Il s’est ensuite référé sur plusieurs d’auteurs comme Fréderic Baudin et de décrets ministériels ainsi que sur le livre de la Genèse pour montrer que « dominer et soumettre la terre » ne signifient pas exercer la tyrannie sur la création mais plutôt en prendre soin pour le bien de toutes les créatures et pour la gloire du Créateur. En parlant de la protection de l’environnement, nous voudrions que l’homme prenne conscience que c’est par lui que vient la dégradation de l’environnement et que c’est par lui par conséquent que devrait venir la protection de cet environnement.

La session de formation s’est clôturée sur les recommandations de l’Evêque du Diocèse de Rutana, S.E. Monseigneur Bonaventure NAHIMANA, qui a invité les participant à s’engager sérieusement pour mettre en pratique ce qu’ils venaient d’étudier pour protéger notre maison commune, la terre et tout le créé.

Abbé Augustin NDAYISHIMIYE

 

Mgr Bonaventure NAHIMANA
Eveque de RUTANA 
B.P: 45 RUTANA-BURUNDI 
Tel: 00257 7947735
        25722 505118
Mail: nabimanah@yahoo.fr
        info@diocese-rutana.bi

        
 

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