EDITORIAL

« ALLELUIA JESUS EST VIVANT »

Tous ces derniers jours, depuis le mercredi des cendres l’Eglise entière était dans le deuil. Avec le saint jour de paques, nous sommes dans l’allégresse et nous pouvons chanter avec joie l’alléluia.

La résurrection de Jésus-Christ est, en effet, une fête solennelle entre toutes. Elle est le mystère le plus glorieux pour lui-même et le plus consolant pour nous ; car, ‘’notre seigneur a été livré à la mort pour nos péchés, et il est ressuscité pour notre justification.’’

Aujourd’hui il triomphe de la mort, il reprend la vie et une vie immortelle. Et c’est pour nous une source de jubilation, de satisfaction et d’espérance pour la vie éternelle.

Le véritable agneau pascal nous a rachetés et nous a justifiés par sa mort. Et par sa résurrection, il est le modèle de notre conversion et de notre sanctification, car, de même qu’en ressuscitant il a passé d’une vie passible et mortelle à une vie nouvelle, glorieuse et immortelle, ainsi nous devons devenir des créatures nouvelles, vraiment ressuscités avec lui.

1. Mais, en quoi consiste la résurrection spirituelle ?

La résurrection spirituelle consiste à passer de l’état de péché à l’état de grâce, c’est-à-dire, selon même la signification du mot résurrection, il s’agit de passer de la mort à la vie, de l’état de tiédeur et d’imperfection à l’état de ferveur et de perfection. Le péché mortel donne la mort à notre âme, Jésus la ressuscite et lui rend la vie par la vertu du sacrement de pénitence. Le péché vénielle l’affaibli et le débilite : Mais Jésus la fortifie par sa grâce et surtout dans le sacrement de l’eucharistie.

Cette résurrection spirituelle consiste donc dans le changement de notre vie ancienne en une vie nouvelle. ‘’Vous chercher Jésus crucifié ? Il est ressuscité, il n’est plus ici…’’, disait l’ange aux saintes femmes.

Si donc nous sommes vraiment ressuscités spirituellement, il faut que l’on puisse dire de nous : ‘’vous cherchez cet homme  impudique ? Ce débauche ?Cet homme est converti, changé, Il n’est plus comme il était : l’impudique est devenu chaste, l’avare est devenu charitable, l’orgueilleux est devenu humble est doux, ce chrétien lâche, tiède etnégligeant est devenu fidèle fervent et généreux…’’

          2. Quelques exemples de la résurrection spirituelle

L’enfant prodigue, Saul le persécuteur devenu l’apôtre des nations, Madeleine la pécheresse devenu l’admirable amante du sauveur, Augustin le charnel et l’hérétique devenu le modèle de la chasteté et le marteau des hérétiques, ….

Que ces résurrections spirituelles remplissent de joie le cœur de Jésus, son Eglise, et tous les anges du Ciel !!!

      3. Quelques signes de la vraie résurrection spirituelle.

Saint Paul nous en indique trois :

  • Le premier est d’être mort à la vie sensuelle :

« Il a fallu que le Christ souffrît et mourût, pour ressusciter et entrer dans la gloire… »

De même nous aussi, nous ne ressusciterons spirituellement que par la mort à nous-mêmes aux péchés, au vieil homme, à toutes ses convoitises…

  • Le deuxième est d’être mort aux choses et aux misérables bagatelles de ce monde :

Mort aux créatures, aux biens, aux richesses, aux honneurs, et à tous les plaisirs et amusements dangereux.

Mener une vie cachée en Dieu avec Jésus-Christ, c’est oublier et rejeter le monde pour ne penser qu’à Dieu, qu’à lui plaire, l’aimer et le glorifier. « Si vous voulais me trouver, écrivait Eléazar à son épouse sainte Delphine, chercher moi dans le cœur de Jésus, car, c’est là que j’habite.

  • La troisième est de chercher et de désirer les choses du Ciel, de n’avoir de goût que pour elle.

Cela veut dire qu’il faut mettre toutes nos espérances, tous nos trésors dans les biens du ciel, et ne travailler que pour l’éternité.C’est-à-dire, aimer les sacrements,  la parole de Dieu et les lectures pieuses, l’oraison et l’adoration pour goûter les entretiens avec Jésusau pied de la croix ou du tabernacle. C’est ainsi que nous deviendrons tout célestes.

    « Purifions-nous du vieux levain, pour vivre de la vie du Christ, pour vivre de son Esprit, jusqu’à dire avec saint Paul : ce n’est plus moi qui vie, mais c’est le christ qui vie en moi »

                        Abbé Benoît KABURA


Back to Top